Mixte 2 – Breaking News de la Charente Libre 

Quelle mouche a bien pu piquer les singes de Grenoble pour aller faire du physique à la plage de Grenoble par 40 degrés sous la canicule de début juillet ? Deux coachs ultra-motivés à monter une équipe beach mixte 2 et amener dans leur rêve de sud-ouest et de sable fin 10 joueurs qui pincent pour ce savoureux goût de l’aventure !

Ni une ni deux, voilà les 12 singes, les pieds dans le sable à enchaîner cuts et échanges de disques, avant de partager, fesses dans les transats, la petite bière de fin d’entraînement et souder cette équipe autour de ce projet qui sent bon l’iode et les fruits de mer. Il n’y aura que le Covid pour ralentir l’équipe dans sa préparation. Mais de cette mésaventure, est né le nom de l’équipe. Ce sera “Bixte 2” avec une savoureuse prononciation de nez bouché.

Mais avant de fouler le sable de l’estuaire, le week-end de compétition débute par une après-midi minibus à avaler autant de kilomètres que de café sur chacune des aires d’autoroutes. Tout est bon pour lutter contre l’insomnie, le van est même à deux doigts d’envisager un petit stop chez Pierrette et Alain pour saluer les grands-parents du coach. Mais c’est finalement les pizzas Poti’marrantes et Cêp’party qui viennent réconforter l’équipe en fin de trajet.

Samedi

Le planning de la compétition est généreux avec les Singes du Bixte 2, et leur autorise même une presque grasse mat’ en annonçant un premier match à 11h seulement. Chacun y va de son combo magique pour le petit dèj, afin de faire un stock maximal d’énergie pour la suite de la journée… Bon, on doit avouer qu’on reste sceptique sur les céréales arrosées de tisane pour un porridge remastérisé et on préfère rester fidèles à la célèbre cafetière à filtres.

Dans le trajet qui mène au port et à la plage du centre ville de Royan, les boomers du van s’enflamment sur Gala et son “Freed from desire” qui vient motiver l’ensemble du Bixte 2. 

L’échauffement proposé par les coachs finit de nous mettre en jambe en perspective du premier match de la journée. Il ne reste qu’à s’accorder sur le cri de guerre… Effectuer quelques essais pour aboutir à un joyeux : “Qui à des gros bi-bi ? Bixte 2 !” Une référence à un trait physique commun à toute l’équipe, des “gros” biceps (oui on vous l’accorde, sur cette question, tout dépend du point de vue). Celle à la pub américaine “We can do it” n’a pas été évoquée mais son slogan était tout aussi révélateur de l’état d’esprit de l’équipe et de sa volonté de bien figurer dans la compétition tout en prenant un max de plaisir !

Monkey 10-8 Power Rouengers (Rouen)

Le premier match contre les rouennais de Power Rouengers permet à l’équipe de roder ses lignes. L’équipe adverse, dans une tenue plus ample que leur homologues super-héros mais toute aussi colorée, fait preuve d’une belle cohésion d’équipe, s’appuyant sur la force de son collectif. Mais les singes ont su déjouer les super-pouvoirs de leur “Transformations” pour finalement l’emporter 10 à 8 au terme d’une première partie accrochée.

Monkey 9-6 Fly Disc’R (Orléans)

A peine le temps de souffler qu’il faut déjà renfiler le bleu de chauffe pour les singes. C’est maintenant les Fly Disc’R d’Orléans qui se dressent sur le chemin de l’équipe. Une partie là aussi endiablée avec quelques belles longues de la part de nos adversaires, faisant honneur à leur nom. Les Bixtes, eux, récitent leurs classiques et leur plan de jeu en attaque, tandis que la défense fait le taf pour prendre l’avantage puis faire le break et assurer une victoire 9-6, dans une ambiance et un état d’esprit très bon enfant.

Monkey 9-7 Bordeaux Face Beach (Bordeaux)

Alors qu’il est temps pour l’équipe de se restaurer, l’interlude de courte durée oblige à enchaîner les coups de fourchettes aussi vite qu’une poule picore son grain. Mais qu’à cela ne tienne, les singes ont les beuges pour le troisième et dernier match de poule face à Bordeaux Face Beach.

Sur le terrain, le disque swing de singe en singe comme un chapeau de touriste sur un site touristique en Inde ; encore une fois l’attaque fait le taf avec sérieux. La défense, elle, prend un peu l’eau en début de match sur quelques beaux points adverses mais finit par faire tomber le disque et assurer un break au score qui sera maintenu jusqu’à la fin du match. Une nouvelle victoire disputée 9-7 qui permet à l’équipe de terminer à la première place de cette poule au niveau homogène et de jouer un quart-de-finale pour dernier match de la journée.

Quart de finale : Monkey 9 – 5 Blue Stones Fly (Puceul)

En fin d’après-midi, les amis charentais de l’équipe ont pris place sur la sideline pour donner de la voix sur les chants à l’honneur des singes. Ainsi sur les premiers points du match contre Blue Stones Fly de Puceul, les “Let’s go Monkey” rugissent.

Le vent s’est levé et allonge le temps des points. Bien que leurs adversaires soient d’une zénitude absolue, c’est bien les singes, plus malins, qui domptent le mieux la force des éléments. A croire que la cuvette les soirs d’été a offert un bon entraînement aux grenoblois, alors que peut-être les vents d’Ouest n’arrivaient pas jusqu’à la frontière Bretonno-Ligerienne. Un match qui se conclut sur le score de 9 à 5, et vient mettre un terme à cette belle première journée. Il est temps alors pour les plus téméraires de se jeter à l’eau avant de laisser place au doux cocktail du combo douche-apéro de fin de journée.

La bonne fourchette sera le repère des deux équipes grenobloises pour célébrer leur places en demi-finale. Accueillis par Emmanuelle et Nénette, un sacré duo de copines qui gère les commandes des 24 singes affamés d’une main ferme dans un gant de velours, à faire pâlir de jalousie les coachs des deux équipes. Monsieur Poire, chef en cuisine, nous régale de ses plats à la carte avant de nous offrir la Poire de la victoire, un shot à la bonne odeur de fruit censé apporter vigueur et bonnes jambes pour le lendemain. Pas de Rancho, la boîte de nuit locale, pour les braves singes qui s’orientent sagement vers leurs lits douillets

Dimanche

Le combo croissants-journal n’est pas au programme du petit déjeuner des Monkey en ce dimanche matin. Rien ne prouve donc que la une de la Charente Libre n’avait pas pour titre “Ils descendent de leur montagne pour conquérir la grande plage”. Une, mettant en exergue l’enchaînement des victoires depuis le début du week-end, et déjà le week-end précédent avec l’équipe Open, de l’ensemble des équipes Monkey sur le sable de Royan.

Mais contrairement à la veille, bien que les rêves de victoires ont permis à la grande majorité des membres de l’équipe de bien dormir, le coach, lui, a mal aux cheveux, et le bol de céréales met ce matin plus de temps à être avalé… La motivation reste pour autant au beau-fixe dans la team Bixte 2. Dans le minibus, les premières notes de “Freed from desire” galvanisent une nouvelle fois les troupes sur la route qui mène à la plage ! 

Demi finale : Monkey 11 – 7 Seagull (Saint-Georges de Didonne)

Les premières foulées dans le sable sont plus lourdes que la veille, et il faut un bon réveil musculaire au grenoblois pour reprendre le rythme, éviter les drops et enchaîner les cuts dans le bon tempo. Pour cette demi-finale et première opposition de la journée, l’entrée dans le match est difficile, les Seagulls, sur leur terrain de prédilection, domptent le sable et le vent et prennent à revers les singes avec leurs longues passes en endzone.

Mais une nouvelle fois le Bixte 2 se retrousse les manches, fait abstraction de la fatigue de la veille et impose un rythme soutenu à son adversaire… Quelques défenses bien senties et des beuges dérouillées permettront même au Monkey de prendre le large et ainsi ne plus être inquiété par les mouettes. Les portes de la finale sont ouvertes après cette victoire 11 à 7 contre les locaux ! Un air de Gala résonne sur la plage, le nouveau chant Grenoblois est crié à tue-tête :  “Monkey on fire, your defense is terrified“.

Finale : Monkey 7 – 10 Salamanders (Courty)

Oui mais voilà, à peine remis de ses émotions, qu’il est déjà temps pour l’équipe de s’échauffer et se remobiliser pour le dernier match du week-end. Les Salamandres qui font face aux Monkey sont pleines de fougue et de vivacité ; une adversité se calquant sur les mêmes qualités que le Bixtes 2. Les coachs mobilisent chacun des joueurs un à un, rappellent les forces de l’équipe, insistent sur sa faculté à tenir le disque et ne peuvent s’empêcher de conclure cette causerie en prononçant la fameuse citation “une finale ça ne se joue pas ça se gagne” !

Comme souvent la finale n’est pas le plus beau match de la compétition, la tension est palpable et le match est décousu par de nombreux calls. Les salamandres ne sont pas là pour prendre un bain de soleil et déploient leur piège avec sérieux en mettant en place une redoutable zone tout au long de la partie. Les jambes de leurs jeunes années ne leur font pas défaut ; le score est accroché mais en fin de match ce sont finalement les salamandres qui font le break et arrachent la victoire. Les singes tombent avec les honneurs.

La défaite en finale est toujours plus amère que les autres, mais les Bixtes restent très fiers de leur parcours. Tout le week-end ils ont su affronter de redoutables adversaires, déjouer le pouvoir de la “Transformation”, s’adapter aux skills spécifiques de chacun des animaux totems des différents clubs et s’acclimater aux sables que les équipes de l’ouest on eu la chance de pouvoir voir rouler sous leur pieds depuis leur plus jeune âge.

De ce week-end, il reste maintenant à effectuer les 9h de trajet retour, piquer un petit somme à l’arrière du Transporteur ; et à tour de rôle, à chacune des rotations des pilotes et copilotes, se remémorer les bons moments passés avec les copains du beach mixte 2.

Il est temps maintenant de rechausser les crampons !

Par Raph

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